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06-01-2008

Antitussifs et expectorants (mucolytiques)


LES ANTITUSSIFS


Les médicaments de la toux sèche appartiennent principalement au groupe des opiacées ; qui agissent par abolition du réflexe de la toux au niveau nerveux central à action sur les récepteur opioïdes.


Dextrométorphane


Codéine


Morphine


Dextrométorphane.

Son activité antitussive résulte de l’inhibition du passage du stimulus tussigène au niveau des neurones du centre de la toux, la medulla oblongata, dans la partie dorso-latérale du bulbe. La molécule présente une action sur le centre respiratoire qui est concentration-dépendante. Elle le stimule aux doses thérapeutiques et le déprime à fortes doses. Aucune réduction du mouvement des cils bronchiques ne lui est reconnue aux doses thérapeutiques.


Codéine. Elle agit également en inhibant le passage du stimulus tussigène au niveau du tissu nerveux du centre de la toux.


Pholcodine. La pholcodine a le même mécanisme d’action que les deux premières molécules citées. Elle diminue les sécrétions trachéobronchiques. Secondairement, elle déprime les centres respiratoires et provoque une sédation à fortes doses.


Oxéladine. Là aussi le mécanisme d’action reste inchangé : inhibition du passage du stimulus tussigène au niveau des neurones de la medulla oblongata. Cependant, l’oxéladine respecte les sécrétions du liquide trachéo-bronchique et possède une action stimulante sur le centre respiratoire. Pendant une époque, on lui a suspecté des risques mutagènes, expliquant son retrait du commerce en 1995. Ces risques se sont avérés par la suit non fondés. La molécule est de nouveau commercialisée sous un différent nom de spécialité.



LES EXPECTORANTS (MUCOLYTIQUES)


Ils n’agissent pas directement sur le réflexe tussigène. Leurs actions se situent au niveau des sécrétions des voies respiratoires, qu’ils rendent plus fluides, d’où leur appellation de fluidifiants. Ils sont également désignés sous le nom de mucolytique ou expectorant.

L’acétylcystéine ou éventuellement la carbocistéine sont les fluidifiants les mieux évalués.


Acétylcystéine et carbocysteine.


Carbocystéine


acide aminé cystéine



Les deux molécules agissent par une réduction des liaisons S-S, hydrogénation, aboutissant à l'ouverture des ponts disulfures des mucoprotéines responsables de la viscosité du mucus bronchique. On ne leur connaît pas d’effets tératogènes chez l’animal, mais en l’absence de données cliniques chez l’homme, il convient de s’entourer du maximum de précautions, à défaut de s’abstenir de leur utilisation.


Ambroxol.


Il augmente la sécrétion des cellules caliciformes et séromuqueuses bronchiques. Il en résulte une réduction de la viscosité du mucus permettant ainsi une amélioration de la fonction ciliaire. Par ailleurs, il favoriserait la formation du surfactant pulmonaire par les pneumocytes de type 2. Comme les deux produits précédemment cités, on ne lui connaît pas d’effets tératogènes chez l’animal. Mais l’absence de données cliniques chez l’homme recommande une grande prudence dans son utilisation chez la femme enceinte.


Bromhexine. L’action de la bromhexine résulte de sa capacité de dépolymérisation des mucopolysaccharides acides, entraînant une fluidification du mucus bronchique.



Adapté et enrichi d’après http://www.liberation-prolongee.com/article.php?rub=8&idart=713